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  • Valérie CAILLIEZ

L’innovation, méthode ou état d’esprit ?


Penser que l’innovation vient essentiellement de la technologique est une erreur assez courante. Quand bien même une innovation reposerait sur une bonne part de technologie, ce sont les hommes qui la permettent et si la technologie n’est que rarement un blocage dans le processus d’innovation, les hommes peuvent être un véritable frein … ou un booster formidable.

Si l’innovation n’est pas une fin en soi, c’est un état d’esprit qui doit inciter à fureter, essayer, se tromper, recommencer, se laisser surprendre, oser et rester ouvert sur son environnement. On peut nourrir son terreau d’innovation, cultiver son appétence pour la nouveauté, enrichir ses équipes de nouveaux talents, créer toutes les conditions propices mais on ne peut pas décréter une innovation. Les méthodes d’accompagnement vont favoriser l’émergence d’idées, aider à passer au stade projet, contribuer à limiter les risques mais elles ne créeront pas d’innovation. Ce sont les équipes qui vont faire les apports fertiles.

Innover nécessite une posture personnelle d’ouverture et de dialogue, une curiosité et de l’audace, l’audace de penser autrement, plus loin, plus haut. Innover demande une posture collective de partage, de respect et de collaboration pour faire émerger de nouvelles idées et les transformer en succès. Et surtout innover oblige à une posture managériale favorisant les échanges, la mixité et acceptant les itérations et l’échec. Trouver la bonne idée du premier coup est un doux rêve qui pourrait bercer d’illusions tout entrepreneur, la réalité est là pour lui rappeler la sinuosité du chemin à parcourir.

Tout ceci est souvent loin du vécu de nombres d’entreprises qui sont happées par le quotidien, suspendues aux indicateurs et focalisées sur des objectifs qui n’aident pas à sortir du cadre. La rigidité n’incite pas à la créativité, la verticalité d’une hiérarchie pesante non plus. Nos modèles managériaux ont formé des pyramides de pouvoir. Le travail collaboratif ne peut se faire qu’avec une vision horizontale du management où chacun, à l’instar des réseaux sociaux, apporte sa contribution.

Spontanément mis en œuvre dans la plupart des startups actuelles, ce système relationnel se complexifie avec la croissance des équipes. Structurer sans détruire cette notion de participation active et de confiance partagée est un enjeu pour toutes les jeunes pousses qui déploient leurs ailes. Transformer une société plus conséquente est une vraie gageure. Changer les habitudes nécessite une énergie colossale, un accompagnement de tous les instants, un partage de la vision stratégique pour mettre les choses en perspective, guider les plus convaincus, rassurer les plus craintifs et convertir les plus récalcitrants. Le résultat est long à se faire sentir et chaque parcelle de terrain gagnée est susceptible d’être reperdue au moindre doute. Plus le groupe est grand, plus la tâche est rude.

Le rapprochement avec les jeunes entrepreneurs devient alors la solution pour générer des étincelles de créativité lorsque les équipes se frottent. Une méthode de plus en plus répandue pour essayer d’insuffler ce fameux état d’esprit d’innovation. Mais les grands groupes ne sont pas les seuls à solliciter les startups pour insuffler un vent nouveau aux équipes, les PME sont tout aussi candidates à l’innovation et même si elles sont souvent plus agiles et réactives, leur histoire parfois assez longue, peut avoir laissé une empreinte traditionnelle sur les équipes. Réveiller une belle endormie n’est pas plus aisé et les réticences au changement sont tout aussi tenaces.

Un accompagnement que Pom3 propose pour trouver le couple entreprise/startup le plus harmonieux, celui qui permettra à chacun des partenaires de s’épanouir en apprenant de l’autre et en apprenant à l’autre.

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