Youpi, c’est la rentrée et avec elle une Hypothèse de Futur de circonstance. Mais à quoi pourrait bien ressembler l’école du futur ?
Comme chaque mois, l’Hypothèse explore quelques pistes de réflexion sans pour autant prétendre détenir une quelconque vérité. Le sujet est majeur, les enjeux colossaux et les réactions assez épidermiques en général.
L’école dessine l’avenir de la société dit-on, alors quelle société voulons-nous ? Quel enseignement répondra le mieux aux défis qui nous attendent ?
Même si l’école essaie d’évoluer et d’intégrer toujours plus d’apprentissages en lien avec les transformations à l’œuvre, nous avons souvent l’impression d’un décalage entre ce que nous étudions et ce que le monde attend de nous. Et si finalement ce n’étaient pas tant les matières qui importaient que le développement personnel de chaque élève ?
Le constat actuel est plutôt sévère. Les écoliers français perdent du terrain au royaume du savoir européen. Comment peut-on leur réveiller l’envie d’apprendre ? Les enseignants affichent une baisse de motivation et sont toujours plus nombreux à manquer à l’appel au jour de la rentrée. Comment peut-on redonner son attrait au métier ?
Les pédagogies alternatives qui s’attachent beaucoup à rendre l’enfant maitre de son apprentissage, laissent souvent le temps à chacun de trouver sa voie. Œuvrant au développement de la créativité et de la curiosité, elles suscitent l’envie d’acquérir les connaissances utiles pour progresser plus qu’elles ne les imposent. Ces pédagogies gagnent rapidement du terrain ces derniers temps, même si elles ne représentent encore qu’une infime portion de l’enseignement en France. Sont-elles une partie de la solution ?
Parallèlement, les technologies numériques apportent de nouvelles méthodes d’apprentissage. Elles ouvrent la voie de la personnalisation en permettant à chacun de découvrir à son rythme ce qui l’intéresse vraiment. Elles favorisent l’essai sans risque et invitent à faire, refaire et re-refaire autant de fois que nécessaire un exercice pour le plaisir de le réussir ou simplement pour l’expérience vécue. La période de confinement a accéléré l’adoption de certains outils sans pour autant toujours les faire perdurer. Est-ce un bien ou est-ce juste dommage ? N’est-il pas utile de savoir étudier à distance lorsque les conditions climatiques se dégradent ? N’est-il pas intéressant de profiter des temps collectifs pour se focaliser sur le sens du commun ? Un mix entre du synchrone et de l’asynchrone, du présentiel et du distanciel, n’est-il pas aussi une autre partie de la solution ?
Nous pourrions également nous demander pourquoi continuer à apprendre à écrire dans un monde où la reconnaissance vocale peut transcrire nos paroles et l’intelligence artificielle rédiger des textes ? Peut-être que l’écriture a d’autres vertus que la simple transmission d’un message. Manier le crayon développe la dextérité fine. Ecrire un texte facilite sa mémorisation. Jouer avec les lettres développe une certaine forme de créativité. Comment conserver ces avantages sans pour autant négliger ceux apportés par la technologie ?
Le questionnement et la prise de recul sont nécessaires pour avancer. A défaut de pouvoir définir précisément l’école du futur, nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’elle sera différente de celle d’aujourd’hui. Alors oui, l’école actuelle est vouée à disparaitre, il nous reste à construire celle de demain. Et vous, comment l’imaginez-vous ?
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