Vite, vite, c’est Noël… Comment l’oublier ? Les magasins se sont parés de leurs guirlandes et de leurs lumières depuis un mois déjà. Chaque jour, c’est le moment de nous tenter un peu plus. Vous reprendrez bien un petit cadeau ? Vous êtes certain.e de n’avoir oublié personne ? Je ne parle même pas des étals plus qu’opulents des magasins alimentaires. Comment cela, vous ne vous êtes pas laissé tenter par un foie gras, un chocolat, une huitre ?
Toujours plus tôt, toujours plus vite, toujours plus, plus, plus… Noël est devenu une fête de l’obésité commerciale. On consomme, surconsomme, et reconsomme à tout va.
Et si nous nous souvenions de l’esprit de Noël ? Est-ce le nombre de cadeaux qui prime ou celui des moments avec ses proches ? Est-ce le prix du cadeau ou le temps passé à l’imaginer qui démontre de l’attention portée à l’autre ? Est-ce ce qu’il y a dans l’assiette qui compte ou les gestes de solidarité ? Finalement est-ce en mettant votre porte-monnaie au régime sec que vous fêtez un meilleur Noël ? Et si les cadeaux de Noël venaient vraiment du cœur…
Cette Hypothèse de futur questionne nos habitudes de consommation à l’approche des fêtes. Elle explore d’autres voies moins gourmandes en ressources et plus riches de sens. Elle ne se veut ni exemplaire, ni radicale, juste une façon de prendre un peu de recul sur ce que Noël signifie vraiment et ce que nous en avons fait au fil du temps.
Noël pourrait devenir un moment privilégié dans l’année où on prend le temps de réfléchir à ceux que nous aimons et à qui nous voulons faire plaisir. Un espace temporel où nous utilisons nos neurones et nos doigts pour confectionner un cadeau, aider un ami, soutenir une association, porter attention à l’autre.
Un virage difficile à prendre tant la pression sociale est là pour nous rappeler dès le début du mois du Black Friday que le nec plus ultra du moment est à portée de clic et n’attend que nous pour être acheté.
Une transformation douloureuse pour les marques et les enseignes qui comptent sur cette période de l’année pour faire le chiffre d’affaires dont elles ont besoin pour être encore là demain. Choix schizophrénique en perspective, tiraillés que nous sommes entre la volonté de réussir et le besoin de ralentir.
Cette année, allez-vous succomber aux sirènes de la surconsommation ou déciderez-vous, comme Ulysse sur son bateau, de contrer le mouvement ?
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