L’influence est liée à l’histoire de l’humanité. Nous voulons laisser une trace dans la mémoire collective. Discours, actions, constructions, œuvres en tout genre jalonnent les siècles. Qui n’a jamais été inspiré par une citation connue ? Attiré par une action remarquable d’un contemporain ou d’un ancêtre d’ailleurs ? Ebloui par un bâtiment extraordinaire ?
Nous aimons tellement la reconnaissance que nous en avons même fait un métier. En effet, l’influence a gagné ses lettres de noblesse avec l’avènement du marketing au XXème siècle. Il a exploité les leaders d’opinion pour faire passer un message, défendre une marque, inciter à acheter un produit et même parfois plein de produits inutiles.
Nous sommes loin de l’influence de Marie-Antoinette qui se résumait à sa seule cour, parfois les autres cours d’Europe. Aujourd’hui, un influenceur peut communiquer avec des millions d’inconnus qui se reconnaissent dans ses choix, ses pensées, ses actes. Effrayant non ?
Cette Hypothèse de Futur explore les ressorts consuméristes de l’influence et suggère des pistes d’évolution pour sortir de la surconsommation. Plutôt dans le questionnement et la prise de hauteur, elle ne prétend pas être la solution mais essaie d’ouvrir de nouvelles portes.
Si l’influence nous sied si bien, ne serait-il pas plus utile de l’utiliser à des fins vertueuses pour nous aider à transitionner vers un monde plus responsable ? L’influence ne pourrait-elle pas revenir à une forme de relation authentique ? Ne pourrait-elle pas aider à régénérer le monde plutôt qu’à le détruire à petit feu ?
L’intelligence artificielle ne peut-elle pas être un outil pour éviter les débordements inutiles et nocifs de l’influence ? L’influence virtuelle ne serait-elle pas une piste pour sortir du modèle économique actuel de l’influence ?
En même temps, ne sommes-nous pas tous des Narcisse en puissance, amoureux de notre reflet dans les selfies de nos smartphones ? Si je me souviens bien, il ne finit pas bien dans l’histoire Narcisse… Entre cette appétence malsaine à idolâtrer notre image et cette envie de marquer le monde de notre passage, pouvons-nous trouver une issue moins destructrice ?
Je mesure d’autant plus mes mots qu’en faisant ces publications régulières, je viens ajouter ma pierre à l’édifice de la postérité. Comble de l’ironie, n’est-ce pas ?
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