Après des années de mise au banc, la réparation est devenue hype. Mais au-delà du phénomène de mode qui remet en lumière une habitude ancestrale et salvatrice pour l’environnement, intéressons-nous aux aspects novateurs de cette réparation émergente. En quoi est-elle génératrice de modèles économiques innovants et de propositions créatrices de valeurs durables?
Réparer est une offre de services intéressante pour une marque qui s’engage dans une réflexion durable. Qu’elle le fasse seule comme Decathlon qui propose des solutions de réparation pour la plupart des produits de sa large gamme, ou accompagnée comme la Maif avec Save, le pionnier de la réparation de smartphones, la réparation ouvre vers la servicification.
L’entreprise peut aussi adjoindre des conseils d’entretien ou des ateliers de DIY pour initier ses clients à l’autoréparation comme Ortovox et son principe de Protact Academy. Elle peut même pousser le concept jusqu’à mêler réparation et personnalisation de produits comme Vibram et sa Paris Academy où le client étudie la faisabilité d’une pose de semelle sur la paire de chaussures de son choix. Elle innove en termes de modèle économique, hybridant la classique manufacture-vente avec diverses formes de services.
Certains acteurs sont créés sur le concept de réparation avec une gamme de services étendue entre les actes pour réparer un produit, les ateliers participatifs et les ventes de pièces détachées comme Spareka qui met en avant les repair-heros du quotidien qui sauvent leurs appareils d’une mort prématurée. D’autres jonglent entre le geste de l’artisan et une pointe de technologie pour lui apporter des fonctionnalités pratiques complémentaires comme Les Réparables et son application qui permet de « commander » à distance sa réparation en toute simplicité, ou Dagoma qui réalise avec l’impression 3D les pièces manquantes du puzzle, ou encore Mister Minit qui s'appuie sur l’IA pour reproduire des clés depuis chez soi avec sa nouvelle application Clé Minit.
Bien sûr la loi Agec incite les marques à trouver des solutions face à la surconsommation, l’obsolescence programmée, la pénurie de matières premières et la gestion des déchets. Bien sûr le bonus réparation invite les consommateurs à donner une deuxième vie à leurs produits préférés et usés par le temps. Mais cela ne justifie pas tout.
La créativité est bien vivante dans ce secteur en plein développement. Les exemples sont nombreux et j’aurais pu citer plein d’autres marques qui travaillent à réparer le monde.
Et vous, quel produit avez-vous réparé récemment ?
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