Le tourisme est-il en burn-out ?
- Valérie CAILLIEZ
- 8 juil.
- 2 min de lecture

Tourisme schizophrène cherche stratégie lucide
On veut moins de transport… mais les vols low-cost explosent.
On veut moins dépenser… mais vivre des expériences toujours plus “waouh”.
On veut se déconnecter… mais on garde un œil sur nos stories.
On veut du durable… mais on prend l’avion pour aller se baigner dans une piscine chauffée à 29°C.
On veut être seuls au monde… mais on suit tous le même chemin balisé.
Le monde envoie des signaux paradoxaux, et le tourisme tente de tout concilier.
Résultat : il s’épuise, il s’essouffle, il dérive.
Le tourisme est-il en burn-out ?
Sommes-nous coincés dans une boucle infernale ?
Non. Mais il va falloir faire preuve de courage stratégique.
Voici 3 leviers que j’active avec mes clients du tourisme (et pas que) pour sortir du brouillard :
1. Penser demain dès aujourd’hui.
À quoi ressemblera le tourisme en 2030, en 2040 ? Et à quelles conditions il existera encore ?
L’avenir ne se prévoit pas… il se prépare.
==> La prospective nous aide à sortir de la réaction à court terme pour imaginer des scénarios durables, désirables… et éviter les fausses bonnes idées marketées en “green”.
2. Connaître son client. Vraiment.
Cibler. Focaliser. Oser être clivant.
On ne peut pas plaire à tout le monde.
Et surtout : on ne doit pas chercher à se projeter dans la place du touriste, mais se mettre en empathie réelle avec ses attentes, ses paradoxes… et ses contradictions assumées.
==> C’est là que le design thinking devient une boussole puissante pour concevoir des offres utiles, désirables, alignées.
3. Créer des écosystèmes, pas juste des séjours (ou des produits).
Le tourisme ne vit pas en vase clos.
Il dépend de tout un territoire : environnement, tissu économique, culture locale, infrastructures, habitants.
Et si on passait d’une logique de produit à une logique d’écosystème vertueux ?
==> Co-construire avec les acteurs locaux, intégrer des indicateurs d’impact, penser en circuit court… c’est là que se joue la vraie valeur de demain.
Et si on acceptait que le tourisme ne puisse plus être tout à tout le monde mais plutôt essentiel, juste et inspirant, pour quelqu’un, quelque part ?
Et vous ?
Comment vous gérez ces injonctions contradictoires ?
Peut-on encore créer des offres qui font rêver… sans faire de dégâts ?
Je suis curieuse de vous lire.
Ma touriste « pommée » n’existe pas dans la vraie vie, mais c’est la copine de mon prompt vivant que j’ai vraiment rencontré dans un post précédent.
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