Perchés, disruptifs, dérangeants, poils à gratter, utopistes, dystopiques, amusants, imaginatifs… que de mots pour qualifier les prospectivistes et j’en oublie. Derrière tous ces adjectifs qui démontrent une certaine incompréhension de la démarche se cache pourtant une discipline rigoureuse loin de la boule de cristal d’Irma.
Tout commence par une curiosité sans fin pour le monde qui nous entoure, une approche holistique des enjeux du monde, un décodage des forces de transformation à l’œuvre pour essayer de comprendre comment cela pourrait évoluer.
Mais comment ? En s’appuyant sur une veille documentaire riche et large, variées et structurées, des discussions avec des experts pour enrichir une connaissance, creuser un sujet, étayer une hypothèse, comprendre un mécanisme de transformation, une logique dans le chaos ambiant.
Est-ce une substitution à l’expert ? Jamais en fait tant l’incertitude est un moteur de curiosité et aussi d’humilité. Chez moi, c’est comme une sorte d’empathie puissance 1000 qui me fait écouter le pouls du monde et m’interroger sur ce qu’il veut bien dire. Les questions sont sans fin, la curiosité jamais assouvie. L’exploration n’a pas de limite, à peine un territoire est-il entrouvert qu’il me fait comprendre l’étendue de ce qu’il reste à découvrir.
Mais pourquoi questionner le présent pour comprendre le futur ? Pour identifier les signaux faibles et faire des liens entre les faits, construire des ponts, éclairer les angles morts, interroger le non connu et faire émerger des germes de futurs possibles en s’appuyant sur des initiatives annonciatrices de changement, des tendances plus lourdes et de possibles ruptures, accélératrices de transformation.
Pourquoi faire tout cela ? Pour prendre du recul, anticiper, se préparer, imaginer un futur désirable et non subir les affres d’un futur non désiré. Pour l’entreprise, c’est une approche #stratégique indispensable dans un monde en pleine accélération où l’incertitude et la complexité règnent en maitres et brouillent sans cesse les cartes.
Est-ce de la science-fiction alors ? En fait non, la prospective est basée sur des faits avérés et des hypothèses plausibles. Ce n’est pas juste une belle histoire, c’est le socle d’une réflexion stratégique qui invite à la bifurcation, à l’innovation, au changement et à la transformation. Elle appuie souvent là où justement nous n’avons pas toujours envie de regarder, là où nous ne pensions pas mettre la priorité, là où nous sous-estimions le risque ou l’opportunité.
Alors prêts à confronter votre stratégie avec cette forme de décodage du monde ?
コメント