Rêve d’immortalité, espoir d’une vie sans fin… Combien de films, légendes ou récits nous font imaginer l’impossible ? L’homme augmenté du transhumanisme n’est-il pas un premier pas dans cette quête ? L’immortalité numérique que permettent les nouvelles technologies n’en est-il pas un autre ?
A l’approche d’Halloween et de la fête des morts, l’Hypothèse de Futur nous interroge sur le vieillissement et la mortalité. Dans un monde où les personnes de plus de 65 ans vont doubler en nombre d’ici 2050, le sujet mérite peut-être de s’y arrêter.
Les recherches en génétique apportent régulièrement leur lot d’avancées troublantes. Nous qui avons déjà gagné tant d’années d’espérance de vie dans les dernières décennies, pouvons-nous envisager vivre 10, 20 ou 30 ans de plus ?
Quelles en seraient les conséquences sociales et économiques ? Est-ce finalement enviable de vivre toujours plus vieux ? Devons-nous définir des limites ? La mort nous fait peur, vivre plus longtemps est-il pour autant la solution ?
Les technologies numériques offrent également de nombreuses solutions pour faire revivre une personne disparue. Au-delà de l’apparition de l’hologramme d’une vedette disparue dans un film, ce sont aussi des propositions pour faciliter le processus de deuil qui voient le jour. Même si la perte d’un être cher nous anéantit, est-il raisonnable de récréer sa voix et de continuer à dialoguer avec lui ? Est-ce une avancée pour l’humain ou une aubaine pour le marché de la mort ?
Toutes ces questions soulèvent des problèmes d’éthique, interrogent nos valeurs personnelles, notre relation à la spiritualité. Et d’une façon plus pragmatique, cela dépend beaucoup de notre âge aussi.
Il n’y a certainement pas une réponse unique pour tout le monde. C’est cela aussi qui fait la richesse de notre monde. C’est plus que jamais important d’avoir le choix.
